2 mars 2010

LIVRAISON

Je m’étais fait livrer à sa chambre d’hôtel comme un vulgaire paquet. On m’avait déposé sur le lit défait où je gisais maintenant immobile. Le livreur avait pris soin, selon les instructions de me coucher sur le dos, le cou appuyé sur l’extrémité du lit, la tête légèrement penchée vers l’arrière, vers le vide.

Je m’étais fait livrer à sa chambre d’hôtel car Monsieur avait des envies d’enveloppe vide, de timbrée sur laquelle se décharger. Et quand il avait de ces envies et bien je ne rouspétais pas, j’y trouvais mon compte.

Je m’étais fais bien emballer pour l’occasion avec du papier brun et de la ficelle. Je n’avais aucune possibilité de mouvement, j’étais saucissonnée attendant d’être dévorée.

Un mouvement à ma droite me fit comprendre que Monsieur se levait afin de venir vérifier la marchandise. Il me palpa calmement les seins, le bruit des ses doigts froissant le papier était une symphonie du déchirement. Ça tombait bien car c’était la musique dont j’avais justement envie. Être arrachée morceau par morceau par lui. Je sentis sa main glisser vers mon entre-jambe, son doigt se positionner à l’emplacement de mon bouton humide dans une légère pression, puis vint le silence. Ce faux silence avant la débâcle, celui qui permettait à mon sexe de se mouiller complètement.

Sans crier gare, il arracha d’une secousse l’emballage qui me recouvrait dans un grognement barbare. Sans crier gare, il malaxa mon clitoris avec une violence si savoureuse que ses attouchements me firent jouir rapidement dans un long cri plaintif. Sans crier gare, il s’approcha de mon visage afin de plonger son sexe dans ma bouche ouverte par le plaisir. Sans crier gare, il fit exploser son foutre dans mon visage déjà alanguit.

Le destinataire avait enfin pris possession de son colis et ce paquet était bien à lui.

1 commentaire: